En décembre 2017 sortait la nouvelle version de la collection de synthétiseurs virtuels d’Arturia.

Ancrée dans le monde de la MAO depuis de nombreuses années, la firme Arturia émule des synthétiseurs vintage en essayant de se rapprocher au mieux des modèles physiques, tant par le son que par l’aspect. Néanmoins, l’éditeur français n’hésite pas à ajouter quelques fonctions qui manquent à leurs prédécesseurs analogiques.

Le point sur la nouvelle version : Arturia V Collection 6.

Commençons par le DX 7 V :

Comparé au FM8 de Native Instruments, le DX7 est plus facile à paramétrer.
La synthèse FM étant l’une des synthèses des plus difficiles à aborder, le système mis en place par le développeur tranche avec la concurrence. L’édition des courbes, volumes et enveloppes se veut aisé et visuel.
La tranche d’effet est également de la partie, ce qui augmente les capacités de sound design.
À noter, le DX 7 V lit les SysEx, autrement dit les formats de fichier originaux du DX 7 traditionnel. Pratique et authentique.

Poursuivons avec le CMI de Fairlight :

le premier séquenceur de la longue histoire numérique est face à vous. Arturia a conservé comme à son habitude l’aspect originel de la bête, et a ajouté quelques fonctions.
Les premiers sont vont vous rappeler de grands classiques !
On peut également s’en servir comme échantillonneur.
Si de nos jours les séquenceurs sont légion, le son et la synthèse spectral de l’échantillonneur de ce synthé demeure néanmoins réservés aux amateurs plutôt éclairés.

Concluons avec le Buchla Easel V et le Clavinet V:

Des sons venus des astéroïdes sortent du Buchla. Très intéressant en termes de textures et de sound design, le synthé datant de 1972 (!) se veut original de par son approche semi-modulaire, et encore plus intéressant par les ajouts qu’a décidé d’apporter le développeur.

Un synthé unique, au son franc et sans équivalent, destiné au sound design plus qu’à une approche musicale, parfait pour les musiques électroniques de fond de cave.

Un must-have, au même titre que le DX 7 V.


Quant au Clavinet V
, nous ne n’y attarderons pas, car trop peu d’usages semblent en sortir dans notre domaine en application directe : le sound designer n’aura plus qu’à triturer les sons issus de cette émulation de Hohner D6 si le coeur lui en dit, à la recherche de nouvelles sonorités. De même, 3 nouveaux pianos s’ajoutent à cette collection : on prend, mais on ne s’y attarde pas non plus.

En conclusion :

  • un bel ajout qu’est celui du DX 7V !
  • un Buchla qui permettra d’avoir de VRAIS nouveaux sons !
  • toujours une qualité excellente du moteur sonore
  • toujours cette approche visuelle chère à Arturia qui manque à tant d’autres développeurs.
  • un rapport qualité/prix très intéressant pour cette collection must-have : pas moins de 21 claviers sont proposés !
  • Analog Lab 3 toujours aussi pertinent. Le système de presets qui permet de naviguer sans effort pour ceux qui ne veulent que du preset est toujours actualisé et le bienvenu.